Le boulanger criminel

Ce dimanche 20 octobre 1957, la petite ­commune de La Celle-Saint-Avant est le théâtre d’un des crimes les plus ­horribles de ces dernières décennies en Touraine. Pierre Moïse Duport, artisan boulanger de bonne réputation, étrangle sa femme Yolande Malacoste et l’encastre dans un four à pain chauffé à 200°. Un geste funeste qu’il expliquera par le refus de sa compagne de consentir à des relations sexuelles alors qu’il vient d’apprendre, quelques heures plus tôt, qu’elle collectionnait les amants. L’histoire a réveillé la fibre familiale de l’avocat tourangeau Gérard Chautemps, dont le grand-père fut précisémentâ€- l’avocat de Pierre ­Duport. L’homme de robe se demande alors si le crime du boulanger de La Celle-Saint-Avant est du registre de la passion ou de la préméditation. Pierre Duport, connu pour son caractère ombrageux, imperméable à la contradiction et impénitent coureur de jupons, a-t-il cédé à un coup de sang ou s’est-il simplement débarrassé de la mère de ses trois enfants pour entamer une nouvelle relation avec Francine, sa jeune maîtresse de quinze ans, qui travaillait pour lui ? Sommes-nous en présence d’un crime passionnel ou d’un meurtre prémédité ?